mercredi 9 décembre 2015

J-16 La préparation mentale du cavalier d’endurance


Par Sophie, du blog Horse-Connect

En équitation, nous sommes confrontés à une problématique bien spécifique : celle de se préparer mentalement à la gestion de l’effort de deux êtres : le cheval et son cavalier.

En endurance, la principale difficulté réside dans la gestion de deux efforts sur du long voire du très long terme. Les courses allant de 20 km à 160 km, tout au long de l’entrainement (à pied ou à cheval), le cavalier va devoir apprendre pour lui et sa monture, comment gérer un effort physiquement mais aussi… mentalement.

Car c’est bien connu : quand la tête lâche, le corps lâche ;-)

La préparation mentale, c’est quoi ?


Vous croyez vraiment que tous les cavaliers que vous admirez sont des divinités en puissance ? Non, je vous rassure de suite. Que ce soit pour enchainer un parcours, dérouler sa reprise de dressage ou encore courir une course d’endurance, la préparation mentale du cavalier est nécessaire pour mener à bien son objectif principal : PERFORMER !

La préparation mentale, c’est donc la découverte puis l’utilisation de nos capacités mentales. En effet, nous ne sommes de loin pas tous égaux sur ce plan là. C’est ce qui différencie les sportifs « one shot » et les sportifs d’endurance.
Au même titre que la mise en place d’un entrainement physique visant à se connaître pour mieux progresser, on met en place un entrainement « mental ».


 

Les étapes d’une bonne préparation mentale du cavalier d’endurance :


Comme face à chaque nouveau défi, il faut d’abord se poser les bonnes questions. Vous savez, celles qui parfois, font bien mal à notre égo ;-)

* Quel est votre objectif ? Vous voulez courir sur 90 km ! La réponse vous paraît simple et logique. Elle vient du cœur ! Mais êtes-vous certain que votre mental et votre physique sont prêts à fournir des efforts proportionnels à l’intensité de l’effort ?
    Votre cheval a très bien terminé sa dernière course sur 60 km ? Félicitations à lui…     et à vous… c’est que l’entrainement est bien mené et que votre gestion de course     est bonne. Par contre…. Vous…. C’est une autre histoire ! Vous avez terminé la     course en mode « fantomas », à la limite de l’épuisement physique ? Ne pensez-vous     pas qu’il vous     faudrait encore un peu de temps pour que votre physique ET votre     mental progressent ensemble ?


* Qu’attendez-vous de cet objectif en termes de performances et de connaissance de soi ? Votre prochaine course, vous la courrez pour quelles raisons ? Pour Qualifier ? Pour faire un podium ? Pour tout simplement la terminer avec une bonne récupération physique quitte à être moins rapide que les concurrents ? Et pour vous, qu’est-ce que ça vous apportera ? Du bonheur ? De la satisfaction personnelle ? De la fierté ?
    Quand nous avons terminé notre première course de 40 km, je me souviens, à peine     avoir posé le pied par terre, avoir ressenti une énorme fierté envers moi-même (je     ne suis pas la plus sportive …) et envers ma jument. Je me souviens avoir pris son     encolure dans les bras, lui avoir fait un bisou et lui voir dit « Merci de me l’avoir offert ». A ce moment là, je ne savais pas si le VetGate serait bon… mais elle et moi, nous avions tenu 44 km sans rien lâcher. Et pourtant, je peux vous dire que physiquement, j’ai souffert ! Mais voyant que Mini-Morue ne lâchait rien, je me disais que je n’avais tout simplement pas le droit de l’abandonner. Elle, elle faisait tout pour relever le défi. Alors ce n’était pas une cuisse qui brûlait qui allait me faire abandonner ! Nah !


* Comment cet objectif va t-il trouver sa place dans votre planning ?
A l’époque où j’ai débuté l’endurance, une amie qui avait couru sur 120 km m’avait expliqué que pour les petites distances, il n’y avait pas d’entrainement spécifique à proprement parler. Par contre, dès que l’on souhaite gravir les échelons (60, 90 et bien au-delà), il faut mettre en place un réel programme d’entrainement. Avez-vous le temps ? En avez-vous les moyens financiers ? Voilà les questions qu’il est bon de se poser en amont !


* Quels sacrifices allez-vous devoir faire pour y arriver ?
Sortir seul car les autres couples « chevaux / cavaliers » ne peuvent pas ou ne veulent pas vous suivre pendant votre sortie de fond de 3h de pas ? C’est tirer un trait sur la bonne balade conviviale avec les copines. Mais c’est un choix. Vous voulez que votre monture puisse avaler les kilomètres tout en conservant son intégrité physique ? Alors il va falloir la préparer !




Quels sont les moyens pour atteindre cet objectif ?


Un corps sain… dans un esprit sain !

Pour se donner les moyens, il faut déjà que le corps, votre instrument de travail, se sente en forme. Si tel est le cas, vous partez déjà avec un bonus sur le plan psychologique. Il en va bien entendu de même pour votre compagnon de route : plus il se sentira bien dans son corps, plus il sera capable de vous accompagner dans votre projet. Pour cela, ayez recourt à des approches « bien-être » comme l’algothérapie ou la massothérapie qui sont un vrai plus dans la préparation de votre binôme.

Utiliser des jalons inférieurs pour se rassurer !

L’humain, comme l’animal, a besoin d’être en confiance pour s’accomplir pleinement. Et pour être en confiance, il doit passer par des jalons qui le rassurent. Au même titre qu’un marathonien va préparer son marathon en participant à un semi, le cavalier d’endurance participera à une course « inférieure » sur une distance maitrisée pour affirmer sa confiance en lui (il tient la distance) et affirmer la confiance de son propre cheval (tu vas réussir).

Visualiser intérieurement le moment où vous allez réussir votre objectif !

En endurance, la course est vraiment terminée quand le cheval a passé le VetGate final.
C’est à ce moment là que vous devez visualiser votre objectif : votre cheval a brillamment passé le contrôle vétérinaire. Il l’a fait. Grâce à vous car c’est VOUS, le cavalier, qui pilotait la formidable machine qu’il est.
Peu importe que vous soyez premier ou dernier : vous avez terminé la course. Vous êtes qualifiés sur la distance qui vous faisait tant rêver. Bravo.

La préparation mentale du cavalier d’endurance, c’est d’être conscient d’une chose :

On joue avec son corps
On lutte avec ses trippes jusqu’au bout
Mais on gagne avec sa tête



Par Sophie, du blog Horse-Connect

2 commentaires:

  1. Erf, beaucoup de bons conseils que j'ai du mal à suivre parfois ^^ Des fois, c'est la motivation qui manque alors que pourtant je tiens arriver à l'objectif ! Aller, tu sais quoi ? Ca m'a rebooster, jvais m'y mettre, à mon objectif :)

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  2. Mais oui Cyrielle ! Comme j'ai l'habitude de dire : Go, go et go <3

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